1h45 pour aller travailler, 2h pour revenir (dans les deux cas, en voiture). Tout ça parce qu'il n'y a ni train sur le RER A ni train sur la ligne Paris - Nanterre Unierversité. Un vrai bonheur.

J'ai entendu ce matin un syndicaliste qui parlait sur France Inter, en expliquant que les "sacrifices" que faisaient les employés de la SNCF justifiaient ces départs en retraite tôt. Il citait : les réveils en pleine nuit pour aller conduire des trains, le stress, les responsabilités et les travaux pénibles ; ça m'a violemment choqué. En effet, j'apprécie vraiment les cheminots (mon arrière grand-père et plusieurs de mes autres ancètres l'étaient), je suis passionné de trains, mais là je trouve que c'est complètement excessif. Effectivement, les départs en retraite tôt étaient justifiés à l'époque de la vapeur où tout se faisait à la main. Mais maintenant ce n'est plus pareil ; et qui dire aux agriculteurs qui, eux aussi, se lèvent tôt pour vivre aux rythme de leurs animaux, ont le stress lié aux chutes de cours, les responsabilité d'une entreprise et les travaux pénibles ? Souvent, ils prennent leur retraite au delà de 70 ans ! Nous sommes en 2007 et l'espérance de vie s'est allongée, on ne peut pas rester au nombre d'années de travail des années 1950.
De plus, les retraites de la SNCF et de la RATP ce n'est que la partie emergée de l'iceberg. Dans d'autre professions, on peut prendre sa retraite à 50 ans. Je pense aux marins notamment, où un marin travaillant sur un ferry, à l'abri et au 35h par semaine, pourra prendre sa retraite à 50 ans au même titre que l'artisan pécheur, toujours dehors dès 5h du matin y compris dans les tempêtes... La pénibilité du travail est quelque chose d'important dont il faut tenir compte, mais non pas pour l'ensemble d'une profession mais pour chaque métier.