Les yeux vers la mer

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lundi 29 août 2005

Week end parisien

J'étais mieux en Bretagne, mais un week-end parisien ça a son charme aussi. J'aime beaucoup glander, trainer, prendre mon temps... Enfin bon, j'ai quand même fait pas mal de courses samedi, y compris passer cher le pierceur, et dimanche après avoir déjeuné une nouvelle fois avec ma grand-mère (qui m'a demandé "bon quand même, quand est-ce que tu te trouves un jules ?", elle est géniale), je suis allé au cinéma. La dernière fois remontait à juin... J'ai vu "Zim and co" et je vous recommande de le voir. C'est drôle, ça n'a pas de prétention... j'ai passé un bon moment.

Quelque chose maintenant qui n'a rien à voir : ce matin en venant au bureau, la constation s'imposait : ils sont rentrés. Le bouchon entre Vélizy et Sèvres est à nouveau là... ce qui a fait que j'ai eu le temps de regarder la route, les arbres, les fleurs... et notamment ces roses trémières qui s'obstinent à pousser sur le terre-plein central de cet quasi-autoroute qu'est la N118. Tous les étés en juin juillet elles apparaissent, et les dernières fleurs sont encore là début septembre. Il faut imaginer le tableau : une des routes les plus fréquentées du sud de l'île de France, avec bouchons dans chaque sens matin et soir ! A la fin de l'été, les tiges de ces plantes sont complètement noires, et pourtant elles repoussent tous les ans. En juillet, j'avais profité d'un bouchon pour les photographier ; la photo n'est pas bonne car je l'avais prise avec le téléphone mobile. J'aime beaucoup ces petits clins d'oeil que nous fait la nature parfois, juste pour nous rappeler qu'elle est partout.

mardi 23 août 2005

Rentrée

Aie Aie, ça y est, je suis rentré...
Dur dur. La dernière semaine de vacances s'est bien passée, mais trop vite... Le fameux week-end du 15 août a été fidèle à sa réputation. Plusieurs de mes potes ont débarqué par surprise le 14 au camping, et on a eu deux soirées assez dingues... Les bars sont restés ouverts, et on a tellement forcé dans la soirée de dimanche 14 que les patrons de bars ont fermé vers deux heures la nuit du 15, vu que leurs personnels et eux étaient trop claqués. En tout cas, c'était des soirées bien sympa, même si le concert du 14 août été annulé car le groupe n'est tout simplement pas venu (le 13 il y avait eu un concert de funk complètement nase, on a fini la soirée à refaire le monde sur un canapé avec la copine d'un de mes potes). Enfin bon, pas de concert, pas de majoration sur les conso et je suis rentré vers 4h du mat en marchant pas vraiment droit, après avoir raccompagné chez elles deux charmantes jeunes filles qui avaient au départ essayé de me draguer (MDR !!!).
Le lendemain, après avoir passé pas mal de temps à cuver, au grand désespoir de mes parents d'ailleurs, je suis allé saluer mes potes campeurs qui repartaient, puis retour au bar jusqu'à 2h du mat. Après, avec plusieurs autres de mes potes on n'a pas eu le courage de suivre les autres au feu sur la plage et on a refait le monde autour d'un verre chez mes potes qui sont en colloc.
La suite de la semaine a été à peu près pareil : passage au port dans la journée pour saluer les équipages des bateaux qui passent et que je connais, les départs des amis, les soirées commençant au bar et finissant "quelque part" : sur la plage, chez des potes, ou tout simplement incrustés devant le bar même longtemps après sa fermeture.
N'empêche, je serais bien resté quelques jours, mais au bout de 3 semaines ainsi, je commençais à avoir envie de rentrer. Pas envie de reprendre le travail (la belle affaire !) mais de retrouver mon chez moi... La maison de Bretagne est grande est géniale et j'occupe tout le 2ème étage tout seul, mais il me manque quand même pas mal de choses : tous mes livres, le PC -le vrai, pas le portable du boulot-, la télé, mon lit si confortable... et tout ce qui va avec. Et donc, les amis m'ont fait de jolis adieux vendredi dans l'aprem (sur le port) et le soir (dans les bars), et donc samedi matin assez tôt je suis reparti, avec mes bagages, le chat, les sacs de pommes de terre, les oignons et les échalottes du cru. La voiture embaumait !
Ce n'était pas les vacances les plus mémorables de toutes celles que j'ai pu passer dans mon coin de Bretagne. Il y a eu des étés complètement dingues, celui-ci n'en était pas un. Mais c'était la première fois depuis 1997 que je passais presque un mois au total sur juillet et août, et je me suis reposé vraiment. Les amis étaient là, les fêtes étaient géniales en restant dans le raisonnable, et en plus pour la première fois depuis longtemps il n'y a pas eu de catastrophe dans la famille, ce qui a permis à mes parents de profiter et de se reposer sans stress (et donc, sans me stresser). Le temps a été de la partie, et j'ai bien bronzé en plus. J'ai fait également plus de 300 photos qu'il va falloir trier... j'adore prendre des photos, ça permet de garder des repères pour les souvenirs.
Et aujourd'hui, reprise du boulot. La différence de monde est complètement dingue ! Voilà pourquoi je suis rentré samedi, et non dimanche : le dimanche, c'est pour digérer, commencer à penser à autres choses qu'à la mer et à tout ce que je laisse là-bas.

samedi 13 août 2005

Plus qu'une semaine

Cela fait déjà deux semaines que je suis arrivé en Bretagne... et il ne reste déjà plus qu'une semaine ! J'ai complètement conscience que c'est une énorme chance de pouvoir partir presque un mois au total dans un endroit pareil, mais je n'aurai jamais l'impression d'en avoir eu assez.
D'abord, parce que le Morbihan, même sous la pluie, même quand il fait froid, c'est tellement beau. Le ciel, la mer, la terre qui se rencontre dans un tel mélange de couleurs... c'est toujours pareil, et pourtant, en fonction du temps, de la marée, de la saison, c'est toujours différent.
Ensuite, il y a les gens qui sont là. Mes amis, mes potes, pour certains je dirais de vrais frères. De sacrés fêtard aussi... La joie de tous se retrouver, comme tous les ans. Cela fait au moins 15 ans que tous les étés c'est pareil, et ce qui est un peu dingue c'est qu'on a beau être assez nombreux à habiter en région parisienne, malgré tout on ne se voit qu'en Bretagne. Peut-être parce que sorti du contexte ce n'est pas pareil. En tout cas, le week-end du 15 août est commencé, et presque tout le monde est arrivé. Les 3 prochaines soirées vont être l'apogée de ces vacances (3 concerts coup sur coup), tout en restant bien raisonnable : on est dans un petit pays, et tous les bars du "circuit" sont vraiment sans prétention. Habituellement, le menu est le suivant : l'apéro au bar du village vers 19h30, puis diner en famille, suite de la soirée dans un des bars, puis vers 23h30 on change pour aller dans un autre avant la fermeture (1h). Etant en Bretagne, les bars sont une spécialité locale, il y a vraiment le choix. Puis enfin, soirée chez ceux qui peuvent accueillir du monde ou feux sur les plages, ce qui n'est pas légal du tout mais bien sympa. Là pour ce week-end, avec les bars qui vont rester ouverts toutes la nuit, ça va être du gratiné...
Sinon, je suis seul dans la baraque avec mes parents. C'est tranquille, c'est moi qui fait la cuisine tout le temps (au moins comme ça je suis sûr d'aimer la bouffe ;) Et cette année au moins il fait beau ! pas comme l'année dernière où on avait eu froid à partir du 7-8 août. En tout cas, pour l'instant ce sont vraiment des vacances comme je les aime ; pourvu que ça dure !

vendredi 5 août 2005

Rituel

Les pommiers fleuris du printemps,
Et la grêle de temps en temps,
Sur les talus la blanche épine,
La tige fine qui s'incline,
Les ajoncs de la Roche-Bernard :
Beauté prise dans un regard...
Par chance, et aussi par vouloir,
Je dors en Bretagne ce soir.

L'abeille sur le liseron blanc
Et en surface d'océan,
L'évanouissement des vagues,
L'ombre d'un chemin qui zigzague,
La graine des genets craquants
En plein midi au bords des champs...
Par chance, et aussi par vouloir,
Je dors en Bretagne ce soir.

Les bruines de l'arrière saison
Voilant des ports sans horizon,
Une sirene qui résonne
Portant mélancolie d'automne
Le galop fou du vent salé
Sur l'infini des monts d'Arée...
Par chance, et aussi par vouloir,
Je dors en Bretagne ce soir.

L'onglet du pécheur étripant
Le poisson sur le pont glissant,
L'alignement mégalithique
Que fait reluire la pluie oblique,
Et un peu de neige parfois
Qui blanchit l'ardoise des toits...
Par chance, et aussi par vouloir,
Je dors en Bretagne ce soir.


(Dans la beauté...)

Gilles Servat