Les yeux vers la mer

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jeudi 5 avril 2007

Grand-mère

Il neige à Montreal, demain après-midi je rentre.
Ma grand-mère maternelle vient de mourir, je l'aimais vraiment. C'est dur d'être loin de la famille quand quelqu'un à qui vous tenez disparaît ainsi. Elle a eu une belle vie, a apporté du bonheur et de l'amour à ceux qui l'entouraient et à moi en particulier... c'était une Dame, ayant beaucoup voyagé au côté de mon grand-père, rencontré les "grands" de ce monde, fais preuve d'un courage indéfectible dans les moments difficiles et n'ayant jamais eu peur de rien, sauf de la mort de mon grand-père. La mort de celui-ci était la pire chose qui pouvait lui arriver, à elle... je me dis que maintenant les deux amoureux éternels se sont rejoints, qu'elle qui ne croyait pas en Dieu aura eu la bonne surprise de rentrer dans Sa Grâce, qu'il faut remercier Dieu et rendre grâce pour la belle vie qu'elle a eu... mais c'est dur quand même.
A peine partie, elle me manque déjà. Je suis seul à Montreal avec mon chagrin, je pleure et je suis pressé de rentrer.

jeudi 29 mars 2007

Thèse

Yeah ! Ma petite soeur (pas celle qui s'est mariée, l'autre !) vient de réussir sa thèse, mention très honorable :)

vendredi 23 mars 2007

Grand-mères

Je voulais écrire cet article depuis quelques temps, mais je n'ai pas eu le temps, et puis ensuite j'ai oublié.

Il y a quelques jours, ma grand-mère paternelle est décédée. Elle avait une maladie d'alzheimer, et elle était dans une maison de retraite près de Tours depuis quelques années. Quelques semaines avant qu'elle meure, mes parents, qui étaient allés la voir, l'avait trouvée en meilleure forme. De nouveaux médicaments lui avaient permis de retrouver certaines de ces capacités, et notamment il semble qu'elle reconnaissait la famille. On a donc tous été très surpris... elle est morte d'une infection pulmonaire foudroyante, en quelques heures.

Elle a donc été enterrée dans le caveau de la famille, dans le Gers, dans le village où mon père est né. Pas de cérémonie religieuse (c'était son souhait), et on s'est retrouvé au cimetière : mes parents, mes oncles et tantes et certaines de mes cousines, avec des membres de la famille plus lointains. Ca a été sobre, mon père a bien parlé (il m'a impressionné, en fait) et, comme il se doit, il y a eu un pot après. Cela s'est fini par un déjeuner avec les descendants directs de ma grand-mère, ainsi que ma mère et mes tantes. C'était... sympa. Triste bien sûr, mais sympa. Cela faisait assez longtemps que je n'avais pas vu mes cousines, sauf celles que je vois à Paris.
Le problème dans tout ça... c'est que je n'étais pas vraiment attaché à ma grand-mère paternele ; j'étais surtout triste pour mon père qui a vécu, logiquement, tout ça très mal. Je crois que ma grand-mère lui en a fait baver... et elle en a fait beaucoup baver aussi à ma mère et à mes soeurs (moi ça allait, j'étais le seul petit fils donc j'avais droit à un statut à part). Et cela rend, je trouve, les choses encore plus triste : quoi de plus triste que d'écrire que ma grand-mère est morte et que ça ne me touche pas vraiment... Mon seul regret est de ne pas être allé la voir à Tours ; non pas pour moi, mais un peu pour elle (malgré tout et même si ça n'a pas marché, elle a toujours essayé d'être proche de ses petits enfants), et surtout pour mon père.

Dans le même temps, nous sommes assez inquiet concernant la santé de mon autre grand-mère, à qui je suis très attaché : elle aussi elle a une infection pumonaire et ça fait quelques temps qu'elle est devenue faible. En plus, elle ne parle plus beaucoup... apparemment elle n'en a simplement pas envie ou alors ça la fatigue, parce quand elle a quelque chose a dire, elle ne se gène pas, que ce soit une gentillesse ou un reproche. Ma grand-mère maternelle a toujours été accueillante, chaleureuse, aimante et tolérante. Je ne crois pas que ça l'ait rendue folle de joie de savoir que j'étais gay, mais elle ne m'a pas rejeté ni critiqué en aucune façon quand je le lui ai dit. Je suis allé la voir il y a quelques semaines, avant qu'elle commence à aller mal et elle m'avait non seulement souri, mais parlé aussi. Aux dernières nouvelles, elle n'était plus sous oxygène et ma mère est parvenue à la faire manger. Mais combien de temps va-t-elle tenir, on ne peut pas le dire... elle a eu successivement (en 3 ou 4 ans) une fracture du col du fémur, plusieurs attaques et maintenant ça. Ca commence à faire beaucoup :(

lundi 12 septembre 2005

Vendredi soir

La journée de vendredi a été... bizarre. J'ai mis du temps à écrire ce billet parce que je ne sais pas trop quoi dire !

Les obsèques de mon grand-père : comme d'habitude dans ce genre d'occasion, toute la famille était là, et on s'est tous dit quelque chose du style "content de se voir, mais j'aurais préféré que ce soit dans d'autres occasions". C'est vrai que ça me faisait plaisir de les voir ! Par contre, mon père et ses frères, même s'ils se contenaient, étaient vraiment affectés et ça ne faisait pas de doute... La messe (pardon, la célébration) était bien, sauf qu'on avait du mal à comprendre le curé. Par contre, à mon immense stupéfaction, mon père (dont je n'arrive toujours pas à savoir s'il croit en Dieu ou pas) a lu une prière... et elle était bien, sa prière. Moi en bon protestant, j'ai lu la Bible comme mon père me l'avait demandé (c'était un texte de Job).
C'était triste... mais pas trop. Malgré tout, en entendant mes cousines évoquer certains souvenirs de mon grand-père, je me suis dit que je me sentais bien étranger, et mes soeurs ont ressenti la même chose apparemment. Le pire, c'est que je ne ressens pas de vide... Quand mon grand-père maternel est mort, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, je n'ai pas pu aller au temple pendant des mois, et le vide a été immense. D'ailleurs je le ressens encore, alors que là, rien. Peut-être qu'à cause de la Parkinson, on l'avait vu disparaitre lentement et on s'était fait à cette idée ? je ne sais pas, mais je ressens comme une culpabilité de ne pas sentir de vide. Par contre, il va falloir aider Papa car il intériorise et on sait très bien ce que ça donne.

Par contre, comme ma soeur qui est à Brest était venue à Paris pour les obsèques, mon père avait décidé qu'on allait profiter de ce qu'on était tous à Paris, pour fêter mon anniversaire ensemble vendredi soir.
Après la tristesse de l'après-midi des obsèques, on a fait la fête. Enfin bon, c'est un bien grand mot : Maman avait fait un bon diner, il y avait du gateau, et j'ai soufflé les bougies (32 ans... je venais seulement de m'habituer aux 31 !). Mes 'tites soeurs m'ont offert leur cadeau : une chemise Ripcurl et ça m'a fait bien plaisir. D'abord, parce que j'adoooooooooore les fringues de surfeurs et que cette chemise est belle, ensuite parce que cet anniv a été organisé un peu vite et qu'elles ont trouvé le temps d'acheter le cadeau. En tout cas, elles savent me faire plaisir... Et puis, il était sympa ce repas. Ca compensait de l'après-midi, on était tous les 5... j'ai du partir vers 11h du soir, et j'ai mis tous le week-end à me reposer de la semaine et de ce vendredi.
Donc, en dehors de samedi soir où je suis sorti (pardon G. du retard et aussi de la fatigue que j'avais après le dîner !!), ça a été un week-end de glande complète, si ce n'est que j'ai quand même eu le courage de faire mes courses et de me faire un cinoche dimanche.