Les yeux vers la mer

La semaine dernière, après un attentat contre une caserne de CRS, Michèle Alliot-Marie a qualifié cet acte de "complètement débile" (voir ici). Sur le fond, je suis totalement d'accord avec elle, mais ce qui m'intéresse ici c'est la forme. En entendant cela à la radio, je me suis dit "tiens elle se lache" car le mot "débile" est du langage familier. Mais ce qui est encore plus frappant, c'est que ce mot-là n'est presque plus utilisé. C'est vrai, qui parle d'un acte "débile" ? Mes parents ? Même pas... Alors qu'il y a encore quelques années ce mot était courant. Donc, Alliot-Marie utilise parfois un langage familier mais... du 20ème siecle :)

Cet été, dans cette période où les media se précipitent sur le moindre fait divers tellement l'actualité est vide, on avait grandement entendu parlé de ce bus PC qui, à Paris, c'était fracassé contre un arbre, faisant un certain nombre de blessés. A ce moment là, pas mal de gens s'étaient indignés de la vitesse des bus, et puis en quelques semaines le sujet a été oublié.
Cette semaine, j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de prendre le bus à Paris et notamment le 21 (porte de Gentilly - St Lazare). Sur cette ligne j'ai trouvé la façon de conduire des machinistes... flippante. Pendant l'un de ces trajets, dans la descente du boulevard Saint-Michel cela bougeait tellement que je suis allé à l'avant pour essayer de voir le compteur de vitesse. J'ai eu du mal, ça secouait, mais j'ai pu lire qu'on était au delà de 60km/h. Pendant un de mes autres trajets sur cette même ligne, j'ai été dans un 21 qui slalommait entre les vélos pour les dépasser (mais les vélos finissaient toujours par le rattraper au feu suivant). Je n'aimerais pas être à la place de ces types qui font le même trajet à longueur de journée et, semble-t-il, avec des impératifs horaires. Mais s'ils continuent à conduire comme ça, il va y avoir du sang à nouveau :(